Des gendarmes arrêtent quatre personnes avec un squelette humain complet

20.5.2020
Des gendarmes  arrêtent  quatre personnes avec un squelette humain complet

Trois trafiquants de parties humaines ont été arrêtés à Foumbot le 20 mai 2020 lors d'une opération menée par la brigade de gendarmerie de Foumbot. Un squelette humain entier avec quelques morceaux de chair et de poils séchés a été récupéré auprès des trafiquants qui étaient sur le point de vendre les restes humains. Cette arrestation est le résultat d'une enquête sur le trafic illégal d'espèces sauvages dans la région. L'opération a été réalisée avec l'assistance technique de LAGA, une organisation non gouvernementale spécialisée dans l'application des lois sur la faune.

Les suspects ont été arrêtés dans le quartier de Njindam en possession d'un sac contenant les ossements humains. Plus particulièrement parmi les os se trouvait une tête de femme qui avait encore une coiffure «cornrow». Selon des sources proches du dossier, la dame est décédée il y a 6 mois et son cadavre a été déterré dans une localité située à environ 35 kilomètres de Foumbot, où elle a été enterrée. Les présumés trafiquants ont quitté Kouoptamo à Foumbot avec les ossements humains à vendre et ont été arrêtés par des gendarmes alors qu'ils s'apprêtaient à effectuer leur transaction illégale. Ils ont été immédiatement conduits à la brigade de gendarmerie de Foumbot. Les mêmes sources rapportent que les trafiquants voulaient vendre le squelette humain pour 30 millions de FCFA. Une enquête plus approfondie de la brigade de gendarmerie de Foumbot a conduit à l'arrestation d'une femme qui gardait le squelette. Elle a été arrêtée le 23 mai 2020 à Baigom près de Foumbot.

Les enquêtes préliminaires montrent qu'il s'agit d'un réseau de trafiquants d'ossements humains. L'un des trafiquants du réseau était un trafiquant d'espèces sauvages qui s'occupe désormais du trafic d'ossements  humains. Ils ont des contacts principalement au Gabon et opèrent sous un réseau. Certains déterreraient les cadavres de leurs tombes tandis que d'autres s'attaqueraient au trafic de leurs activités illégales.

Ce n'est pas une situation inédite où une enquête sur le trafic d'espèces sauvages finit par dévoiler le commerce de restes humains. En 2012, des agents de la faune de Djoum en collaboration avec la gendarmerie et avec l'assistance technique de LAGA ont arrêté cinq hommes avec des parties d'éléphant et des parties du corps humain.

Le trafic d'os et d'organes humains serait en augmentation dans la région de Noun et plusieurs personnes ont récemment été arrêtées pour leur implication dans ces crimes. Un enfant a également été retrouvé vivant aux mains de ses ravisseurs le même jour de l'arrestation des trois présumés trafiquants d'ossements par la gendarmerie. En janvier 2020, un gang de 4 trafiquants d'ossements humains présumés a été arrêté à Koutaba. Ils avaient profané une tombe pour la somme de 10 millions de FCFA.

Les parties du corps humain et certaines espèces sauvages sont très demandées dans la sous-région de l'Afrique centrale pour être utilisées par les occultistes qui croient avoir des pouvoirs surnaturels. Ils sont également utilisés dans les cérémonies secrètes.