Un trafiquant de pangolin arrêté à Bertoua

14.10.2021
Un trafiquant de pangolin arrêté à Bertoua

Un présumé trafiquant d'espèces sauvages a été arrêté à Bertoua dans la Région de l'Est du pays pour trafic d'écailles de pangolin. L'opération a été menée par des agents de la Délégation Départementale des Forêts et de la Faune du Lom et Djerem, en collaboration avec la gendarmerie. LAGA, un organisme de mise en application de la loi sur la faune, a fourni un soutien technique pendant l'opération.

Le trafiquant présumé a été attrapé avec deux sacs contenant plus de 100 kg d'écailles de pangolin par des agents de la faune alors qu'il essayait de les vendre illégalement. On estime que les écailles saisies représentent environ 250 pangolins massacrés. Des investigations complémentaires ont conduit à la perquisition de son domicile, oû une petite quantité d'écailles de pangolin, emballée dans un sac en plastique noir et cachée dans sa cuisine, a été saisie. 

Selon une source proche du dossier qui a requis l'anonymat, le trafiquant présumé achetait régulièrement les écailles à plusieurs petits trafiquants dans certaines localités de la région dont Mampang, Mendin, Moutcheboum et Doume. Il les stockait à son domicile pour qu'elles soient récupérées par ses complices venant de certaines grandes villes.

Les pangolins sont les mammifères qui font le plus l'objet du trafic illégal dans le monde aujourd'hui, malgré leur statut protégée et leur lien possible avec la pandémie de Covid-19. L'espèce continue de faire face à un trafic important, et la situation a poussé de nombreux défenseurs de l'environnement à demander des législations plus strictes à l'encontre des trafiquants de pangolins afin d'endiguer ce trafic. Ils affirment qu'il s'agit d'une mesure préventive contre les zoonoses.

L'espèce est totalement protégée au Cameroun et réglementée par la législation sur la faune qui stipule que toute personne trouvée en possession de parties d'une espèce sauvage protégée est considérée comme ayant tué l'animal et est passible d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à 3 ans et/ou d'une amende pouvant atteindre 10 millions de francs CFA.